Compléments alimentaires et chimie : deux modes de fabrication
L’extraction industrielle
Les procédés industriels de fabrication et d’extraction des nutriments, ainsi que les modes de transformation des plantes médicinales et aromatiques, entrainent le plus souvent une dénaturation des principes actifs et compromettent leur absorption.
La déshydratation et la lyophilisation, procédés les plus utilisés dans l’industrie, conduisent à la formation de poudres.
Dans les deux cas, l’eau contenue dans les végétaux (en moyenne 85% à 90%) est éliminée à haute température et le végétal se transforme alors en une sorte de mélasse. Des maltodextrines sont ensuite pulvérisées sur cette mélasse afin d’obtenir une poudre pratique à l’emploi.
Deux inconvénients persistent :
– Lyophilisation et déshydratation emploient la chaleur (80 à 100°C).Or, au delà de 40°C, il est maintenant prouvé que les enzymes et une grande partie des vitamines sont détruites.
– l’usage des maltodextrines: une sorte d’amidon modifié qui est transformé en glucose, c’est à dire en sucre, par notre corps. Le produit fini contient donc 80 à 90 % de maltodextrines et seulement 10 à 20 % du végétal de départ. Ce qui constitue un apport en sucres rapides (glucose) dont les conséquences néfastes pour la santé sont bien connues.
Si le complément est présenté sous forme de comprimé, il faut savoir que sa fabrication nécessite beaucoup de produits appelés « anti-agglomérants » et également des colorants et conservateurs qui représentent parfois jusqu’à 70% du comprimé. Il reste alors peu de place pour la plante sèche.
La synthèse chimique
La chimie de synthèse tente depuis plusieurs décennies de reproduire la nature. Ainsi, au fil des années, les chimistes ont réussi à reproduire les structures des molécules de la plupart des vitamines. A ce jour, la totalité des vitamines, minéraux et acides aminés, contenus dans les compléments alimentaires, sont maintenant de synthèse et produits par l’industrie chimique.
Cependant, plusieurs paramètres essentiels ont été oubliés :
– L’être humain n’est pas fait pour absorber des molécules synthétiques (telles que vitamines, minéraux ou acides aminés de synthèse), notre corps ne les reconnait pas. L’assimilation sera donc très faible, voire nulle. De plus, ces molécules peuvent provoquer une réaction inappropriée de notre système immunitaire qui verra en elles des agresseurs potentiels.
– Aucune vitamine, aucun minéral de synthèse, n’est lié aux substances naturelles permettant son transport et son assimilation.Le fait que la structure moléculaire d’un élément de synthèse (comme certaines vitamines de synthèse) soit identique à celle de l’élément naturel, ne garantit en rien son absorption par notre corps, ni sa stabilité dans le temps.
La réponse est simple :
– Ils permettent la fabrication du comprimé et sa stabilité dans le temps.